top of page
Rechercher

Réseaux sociaux et estime de soi : quand le virtuel dévore notre réel

Réseaux sociaux et estime de soi : quand le virtuel dévore notre réel

Cet article me tient particulièrement à cœur.

Comme beaucoup, j’utilise les réseaux sociaux au quotidien. Ils peuvent être source d’inspiration, d’échanges riches, de découvertes, de créativité. J’y ai trouvé des idées, des élans, des connexions inattendues. Ils nous ouvrent sur le monde, nous permettent de nous exprimer, de partager ce qui nous anime.


Mais ce n’est pas que ça.


Au fil du temps, j’ai aussi observé, chez moi comme chez d’autres, des effets plus subtils, parfois insidieux : une fatigue mentale, une comparaison permanente, un sentiment de ne jamais en faire assez, ou de ne jamais être « à la hauteur ». Les réseaux, s’ils ne sont pas utilisés avec conscience, peuvent finir par diminuer une chose précieuse : notre estime de nous-même.

C’est de cela dont j’avais envie de vous parler aujourd’hui : du lien entre réseaux sociaux et estime de soi. Sans diaboliser, mais en posant un regard lucide sur ce que ces outils provoquent en nous.


  • L’illusion de la perfection

Sur Instagram, TikTok ou Facebook, nous sommes constamment exposés à des images lisses, à des récits de réussite, à des corps sculptés, à des vies qui semblent toujours plus belles que la nôtre. Même en sachant que tout cela est souvent filtré, mis en scène, retouché, une partie de nous compare, s’évalue… et se dévalorise.


“Pourquoi je n’ai pas ce corps ?”

“Pourquoi je ne voyage pas autant ?”

“Pourquoi est-ce que je me sens moins bien que ces autres ?”


À force de regarder la vitrine des autres, on oublie que ce n’est qu’une vitrine et non la réalité complète.


  • La comparaison permanente

Les réseaux activent sans cesse un mécanisme de comparaison sociale. Ce réflexe est humain, mais il devient toxique quand il est amplifié par l’algorithme : on ne voit que des contenus plus brillants, plus minces, plus performants. Et on finit par croire que c’est la norme.

Résultat ? Un sentiment d’infériorité insidieux, une insatisfaction chronique, et une auto-critique plus présente. L’estime de soi, qui repose sur l’acceptation et la reconnaissance de sa valeur, s’effrite.


  • La quête de validation extérieure

Quand réseaux sociaux et estime de soi deviennent indissociables.

Les “likes” et les commentaires deviennent rapidement des indicateurs de valeur personnelle. On poste, on attend, on scrute les réactions. Plus qu’un simple geste social, cela devient une source de validation.

Le problème ? C’est une estime de soi dépendante, instable, qui fluctue avec l’attention des autres.


  • Le scroll qui anesthésie et fait perdre pied

Le simple geste de "scroller", si anodin en apparence, peut nous faire perdre la notion du temps... et de nous-même.

Tu ouvres Instagram "juste pour 5 minutes", et une demi-heure s’est envolée. Tu regardes trois vidéos sur TikTok, puis tu te retrouves happé par une avalanche de contenus qui ne t’apportent rien, si ce n’est une sensation étrange de vide. Tu fermes l’application… et tu ne sais même plus pourquoi tu l’avais ouverte. Pendant ce temps-là, tu n’étais ni dans ta vie, ni dans ton corps, ni dans l’instant.

Ce défilement constant nous coupe de notre intériorité. Il anesthésie nos émotions. On s’y réfugie pour fuir l’ennui, l’anxiété, la solitude… mais en sortant, ces émotions sont toujours là — parfois même amplifiées.

Pendant qu’on regarde vivre les autres, on oublie de vivre sa propre vie.

À long terme, cette habitude nous déconnecte de nos vrais besoins, de nos désirs profonds, et même de notre créativité. Elle remplit le temps, mais ne nourrit pas l’âme.


  • Quand l’usage devient addiction

Ce qui commence comme un simple réflexe, vérifier ses notifications, faire défiler quelques stories peut rapidement devenir une véritable addiction. Les réseaux sont conçus pour capter notre attention : couleurs vives, notifications rouges, vidéos courtes et récompenses instantanées (likes, commentaires). Chaque interaction active le circuit de la récompense (dopamine), le neurotransmetteur du plaisir. Et comme avec toute récompense immédiate, le cerveau en redemande.

Résultat : on y revient sans cesse, souvent sans en avoir conscience. On sort son téléphone machinalement, dès qu’un moment de vide se présente, en attendant le bus, au réveil, avant de dormir, parfois même en pleine conversation. Cette dépendance subtile vole notre temps, notre attention… et notre énergie mentale.

On ne “choisit” plus vraiment de se connecter : on le fait par automatisme. Et dans ce glissement, l’estime de soi se fragilise encore davantage.

L’addiction nous coupe de notre capacité à être présent à nous-même. Elle nous éloigne de notre intuition, de notre créativité, et de nos vrais besoins, ceux qui ne se mesurent pas en likes ou en vues.


  • Effets psychologiques durables

    Des études ont montré que l’usage intensif et compulsif des réseaux sociaux est associé à :

    • Une baisse de l’estime de soi, liée à la comparaison constante et à la quête de validation extérieure.

    • Une augmentation des symptômes anxieux et dépressifs, en particulier chez les jeunes, souvent à cause de la pression sociale et du sentiment d’isolement paradoxal.

    • Un rapport plus conflictuel au corps, renforcé par l’exposition répétée à des standards de beauté irréalistes.

    • Une difficulté à rester présent à soi-même et dans la vraie vie, accentuée par le scroll infini qui nous anesthésie face à nos émotions et à nos besoins réels.

    • Une addiction comportementale qui peut entraîner une perte de contrôle sur le temps passé en ligne, au détriment des relations, du sommeil et des activités essentielles au bien-être.

    • Une fatigue cognitive et émotionnelle due à la surcharge d’informations et à la stimulation constante, qui fragilise notre capacité à gérer le stress et à prendre du recul.


Alors, que faire ?

Il ne s’agit pas forcément de supprimer les réseaux sociaux, mais de retrouver un usage plus conscient et sain. Quelques pistes :

  • Faire le tri : suivre des comptes qui inspirent vraiment, sans nourrir la comparaison ou la honte.

  • Limiter le temps d’exposition : poser des limites claires, désactiver les notifications.

  • Se reconnecter à soi : passer plus de temps dans des activités non digitales qui nourrissent l’estime réelle (création, lien social, mouvement, nature, sport…).

  • Se rappeler que la vraie vie n’est pas sur écran et qu’elle est infiniment plus nuancée, imparfaite, mais vraie.


📝 L’estime de soi ne se construit pas en likes, mais en lien. Lien à soi, à ses valeurs, à ses besoins profonds. Et si on reprenait un peu ce pouvoir-là ?



Auréline Drouin Kinésiologue certifiée, spécialisée dans la dépendanec affective et les difficultés relationnelles, la gestion des émotions et du poids, l'accompagnement au deuil et aux changements de vie

Je m’appelle Auréline Drouin Kinésiologue certifiée, passionnée par mon métier et le compréhension de l’être humain.

Je vous accompagne en kinésiologie afin de lever les stress, les croyances, les blocages qui se cachent derrières vos douleurs, maladies, troubles émotionnels afin de libérer votre corps et de retrouver un équilibre physique, physiologique, émotionnel et social.



 
 
 

Comentarios


" Pourquoi attendre d'être malade pour décider d'aller mieux"

  • Instagram
  • alt.text.label.Facebook
Me suivre sur les reseaux 

© 2023 par Auréline DROUIN. Créé avec Wix.com

bottom of page