La dépendance, au sens large du terme, est un phénomène physiologique qui conduit à consommer à nouveau pour ne pas subir les effets désagréables du manque.
La dépendance affective est une carence affective (réelle ou fantasmée) ressentie le plus souvent durant l'enfance qui mène à l'insécurité affective à l'âge adulte. Elle peut également prendre place au moment de notre conception, dans le transgénérationnel ou même pour certaines croyances lors de l'incarnation de l'âme.
Nous sommes naturellement programmés pour éprouver ce besoin de lien affectif. Lorsque l’on vit une dépendance affective, un déséquilibre dans ce lien s’installe dans notre quotidien à mesure que l’on est confronté à des contraintes, des doutes et de l’insécurité.
Il s'agit d'une véritable addiction et le dépendant va chercher à  combler un manque affectif / un vide intérieur, à demander à l’autre de combler ses failles. Le dépendant affectif est dans l’incapacité de vivre par et pour lui-même et va très souvent négliger ses propres besoins au détriment des besoins des autres. Doté de peu de confiance en lui, le dépendant affectif peut souffrir de ce manque dans plusieurs domaines de sa vie mais le plus souvent c'est dans le domaine amoureux. Ce qui va l’amener à accepter parfois l’inacceptable, ne pensant pas mériter mieux.
Le dépendant affectif souffre d’une peur maladive de l’abandon ou du rejet, ce qui pèse lourdement sur ses relations. En quête perpétuelle d'amour, il se tournera bien souvent vers ceux et celles qui auront également une faille narcissique à combler. C'est pourquoi le dépendant affectif est souvent une « proie » de choix pour les pervers narcissiques.
Le dépendant affectif peut adopter l’autre polarité donc fuir, repousser l’amour, ne pas s'investir par peur aussi d’être abandonné et rejeté. Il existe plusieurs facettes et comportement du dépendant affectif qui va dépendre de la "stratégie inconsciente" qu’il adoptera pour combler son manque afin d’être rassuré et en sécurité.
Il a associé l’amour au manque, à l’attente, à la souffrance et à la dévalorisation.
Plusieurs causes et besoins non assouvis sont à l’origine de la dépendance affective qui ne permet pas à l’enfant et à l’adulte de devenir autonome affectivement et dans bien d’autres domaines de vie comme le travail très fréquent mais peu associé à la dépendance affective. Le dépendant peut adopter plusieurs profils comme celui du sur-investi, du contrôlant ou de la tête en l'air comme l'explique si bien Geneviève Krebs dans son livre "la dépendance affective au travail ", qui peut faire des ravages dans les relations interprofessionnelles et qui peut devenir coûteuse pour l'entreprise.
Dans la majorité des cas, le comportement parental est à l’origine de ce trouble affectif qui n’apporte pas à l’enfant la reconnaissance, l’affection et la protection nécessaire.
Dans une minorité des cas, la dépendance affective peut se développer aussi en dehors de l’enfance. Il est possible que les premières expériences affectives avec la ou les figures d’attachement aient été suffisamment nourrissantes, qu’elles aient permis de développer l’amour de soi et que des traumatismes comme des violences ou des abus (physiques, sexuels, psychologiques) ou la perte d’un être cher au cours du développement, aient détruit cette relation à soi originellement saine.
Travailler sur sa dépendance, c'est prendre conscience dans un premier temps de nos besoins, non assouvis puis dans un second temps, du comportement mis en place pour compenser le manque pour pouvoir s'en libérer et retrouver une autonomie affective.